Famille Franchini de la Valle imagna (Bergame)Famille Franchini de la Valle Imagna (Bergame)La famille Franchini de la Valle Imagna (Bergame)
Origines, implantation et évolution historique (XIVᵉ–XXᵉ siècle)
1. Origine et implantation territoriale
La famille Franchini constitue l’une des lignées anciennes et continues de la Valle Imagna, dans la province de Bergame, en Lombardie. Sa présence est solidement attestée dans les localités de Barzana, Almenno, Rota d’Imagna, Rota Fuori et, de manière particulièrement dense et durable, dans la contrade de Mazzoleni, hameau de Sant’Omobono Terme.
Le patronyme Franchini figure parmi les noms historiques majeurs de la vallée, au même titre que Mazzoleni, Locatelli, Pesenti, Quarenghi ou Rota. Il apparaît de façon récurrente dans les sources paroissiales, cadastrales et notariales depuis la fin du Moyen Âge, confirmant un enracinement territorial ancien et continu.
Aujourd’hui encore, la concentration du nom à Sant’Omobono Terme (Mazzoleni, Cepino, Selino Basso) témoigne de cette permanence pluriséculaire.
2. Origine du nom et données génétiques contemporaines
Le patronyme Franchini dérive du prénom médiéval Franco, lui-même issu du latin Franci, terme désignant les Francs. Cette étymologie, largement répandue en Lombardie et dans l’Italie du Nord, renvoie à une origine anthroponymique médiévale, sans impliquer à elle seule une filiation ethnique directe avec le peuple franc.
Toutefois, des analyses génétiques contemporaines (tests autosomaux et Y-ADN) réalisées sur des descendants actuels de la famille Franchini de la Valle Imagna mettent en évidence des marqueurs compatibles avec une ascendance d’Europe du Nord-Ouest, aire géographique correspondant historiquement à la zone de peuplement des peuples francs à l’époque tardo-antique et alto-médiévale.
Ces résultats ne constituent pas une preuve généalogique directe d’une filiation franque documentée, mais ils corroborent l’hypothèse d’un apport ancien franque ou proto-franc dans le substrat génétique familial, en cohérence avec :
l’étymologie du patronyme,
la diffusion des populations franques en Lombardie à partir du VIᵉ siècle,
et le contexte migratoire et d’intégration des élites rurales et militaires dans l’Italie du Nord.
L’origine franque doit donc être comprise comme une composante probable et ancienne du fond génétique, et non comme une lignée continue identifiée par les sources écrites.
3. Origines médiévales et premières attestations
Les Franchini sont documentés dans la Valle Imagna dès le XIVᵉ–XVᵉ siècle, notamment dans les archives paroissiales de Sant’Omobono di Mazzoleni et dans les actes notariaux conservés à la Biblioteca Civica Angelo Mai de Bergame.
Dès cette époque, la famille est étroitement liée à la contrade de Mazzoleni, territoire montagnard caractérisé par une économie agro-pastorale, l’exploitation forestière et l’usage de moulins hydrauliques.
Les Franchini s’inscrivent dans la continuité humaine propre à la vallée, héritière des apports successifs insubres, romains, lombards et francs, qui ont façonné la société rurale bergamasque.
À la fin du XVe siècle, ils figurent parmi les lignages anciens de Rota d’Imagna, aux côtés notamment des Rota, Moscheni, Locatelli et Quarenghi, comme l’indiquent plusieurs sources locales dès 1472.
4. Statut social et activités économiques (XVe–XVIIIe siècle)
Les sources notariales et cadastrales montrent que les Franchini appartiennent à la catégorie des contadini possidenti et massari, c’est-à-dire des exploitants agricoles possédant ou exploitant durablement leurs terres.
Leur économie repose principalement sur :
l’exploitation des châtaigneraies,
l’élevage de bovins et caprins,
la production de bois et de charbon de bois,
des cultures vivrières (seigle, puis maïs à partir du XVIIᵉ siècle),
la gestion ponctuelle de moulins hydrauliques,
un petit commerce local de fromages, bestiaux et produits agricoles.
Dans les cadastres vénitiens puis autrichiens (XVIᵉ–XIXᵉ siècles), les Franchini sont constamment déclarés comme agriculteurs possédants ou massari, jamais comme marchands de laine ou de soie. Leur aisance est réelle à l’échelle de la vallée, mais demeure fondée sur la terre et l’exploitation des ressources naturelles.
5. La période vénitienne (1428–1797)
Sous la domination de la République de Venise, la famille Franchini occupe une place reconnue au sein de la société rurale locale.
Plusieurs membres apparaissent comme témoins d’actes, créanciers, administrateurs communautaires ou ecclésiastiques (prêtres ou chanoines).
Des alliances matrimoniales avec des familles voisines telles que les Valsecchi, Roncalli, Quarenghi et Rota renforcent leur intégration dans les réseaux de la notabilité rurale bergamasque, sans pour autant les faire accéder à une noblesse féodale ou au patriciat urbain.
6. XIXᵉ–XXᵉ siècle : mutations et migrations
Le XIXᵉ siècle marque une phase de transition. Certains Franchini quittent progressivement la haute vallée pour la plaine bergamasque et la ville (Ponte San Pietro, Dalmine), tandis que d’autres émigrent vers la Suisse, la France (notamment en Franche-Comté) ou, plus marginalement, vers l’Amérique du Sud.
Malgré ces migrations, le noyau familial demeure à Mazzoleni, où subsistent la contrada Franchini, les maisons en pierre, les bois et certaines parcelles encore détenues par la famille.
Durant la Résistance italienne (1943–1945), la zone Mazzoleni–Cepino constitue un foyer actif des brigades Giustizia e Libertà et Fiamme Verdi.
Luigi Franchini (1920–1945), tué par les forces fascistes, est aujourd’hui honoré par une rue portant son nom à Sant’Omobono Terme.
7. Continuité contemporaine
Au XXᵉ siècle, plusieurs figures locales témoignent de l’engagement civique et communautaire de la famille, notamment Angelo Franchini (1930–2015), maire de Sant’Omobono Terme dans les années 1970–1980.
Aujourd’hui encore, le nom Franchini reste fréquent dans la commune. La famille demeure présente dans l’agriculture, l’artisanat, l’entrepreneuriat local et la transmission de la mémoire historique, tant en Lombardie qu’au sein de la diaspora issue des migrations du XIXᵉ et du XXᵉ siècle.
8. Conclusion
La famille Franchini représente un exemple emblématique de la notabilité rurale bergamasque :
une lignée ancienne, enracinée dans la terre, l’administration locale et la continuité familiale, sans appartenance à la noblesse féodale ni au patriciat urbain.
Depuis le XIVᵉ siècle, une souche médiévale unique s’est progressivement ramifiée en de nombreuses branches locales, toutes issues d’un ancêtre commun.
Gardienne des bois, des pâturages et des traditions de la Valle Imagna, la famille Franchini constitue l’un des fils conducteurs de l’histoire humaine et sociale de cette vallée alpine.
Dans l’étude des familles anciennes de la Lombardie pré-moderne, il est indispensable de distinguer le statut juridique de noblesse féodale de ce que l’historiographie qualifie de noblesse rurale ou noblesse civile locale.
La noblesse féodale suppose l’existence d’un fief, d’une investiture formelle et, le plus souvent, d’un titre reconnu par une autorité souveraine (Empire, État vénitien, principautés italiennes).¹ L’absence de tels éléments exclut toute qualification nobiliaire au sens strict du droit.
À l’inverse, la notion de noblesse rurale ne renvoie pas à un statut juridique, mais à une catégorie socio-historique forgée par l’historiographie pour désigner des familles anciennes solidement établies dans les communautés rurales, caractérisées par la possession durable de biens fonciers, l’exercice de fonctions de massari ou d’exploitants autonomes, et une reconnaissance sociale locale fondée sur l’ancienneté et la continuité lignagère. Ces familles occupaient une position dominante au sein de la société villageoise sans pour autant relever de la seigneurie féodale ni bénéficier d’un anoblissement officiel.
Les Franchini de Rota Fuori et de Mazzoleni s’inscrivent dans ce cadre.
Aucune source ne permet d’attester pour cette famille l’existence d’un fief, d’un titre ou d’un acte d’anoblissement. Les documents fiscaux et patrimoniaux disponibles attestent en revanche leur statut durable de propriétaires ruraux et de massari, leur implantation continue dans la Valle Imagna dès la fin du XVe siècle et leur intégration à l’élite agraire locale.
En ce sens, leur qualification comme famille de noblesse rurale doit être comprise exclusivement dans son acception historiographique et sociale, et non comme l’affirmation d’un statut nobiliaire juridique.
Statut des Franchini de Rota Fuori / Mazzoleni La réponse est nuancée, mais tend très fortement vers un statut de notables ruraux influents plutôt que de noblesse titrée classique. Statut social de la famille Franchini : élite rurale et noblesse locale La famille Franchini appartient au groupe des anciennes familles rurales dominantes de la Valle Imagna, parfois qualifiées dans l’historiographie locale de noblesse rurale ou d’élite paysanne ancienne. Ce statut, distinct de la noblesse féodale ou du patriciat urbain, repose sur une combinaison d’éléments sociaux, économiques et symboliques solidement attestés. Les Franchini sont documentés comme propriétaires fonciers anciens, exploitants de terres, moulins et installations productives (chaufourneries, forêts), bénéficiant d’une continuité patrimoniale multiséculaire. Cette stabilité foncière leur confère une position dominante dans les communautés de Rota Fuori, Barzana et Mazzoleni, où ils apparaissent régulièrement comme chefs de feu, témoins privilégiés ou acteurs centraux de la vie locale. Contrairement à la noblesse féodale, la famille ne détient pas de titres seigneuriaux ni de fiefs juridiquement constitués. Toutefois, elle correspond pleinement à la catégorie des « antichi nobili viventi », telle qu’employée par certains historiens bergamasques pour désigner des lignées anciennes, reconnues socialement comme nobles par tradition, ancienneté et prestige, bien que non intégrées aux corps nobiliaires urbains.Sous la domination vénitienne (XVe–XVIIIe siècles), puis durant les périodes autrichienne et napoléonienne, ce statut ne donne pas lieu à une reconnaissance juridique formelle, mais demeure effectif sur le plan social et local. La suppression des privilèges nobiliaires à la fin du XVIIIe siècle (1797) met fin à toute reconnaissance officielle, sans pour autant effacer le prestige social attaché au nom. La famille Franchini s’inscrit ainsi dans une aristocratie de fait, fondée sur l’ancienneté, la propriété, les alliances matrimoniales et la permanence territoriale. Elle représente un exemple caractéristique de ces familles qui, sans titres ni fiefs, ont constitué pendant des siècles l’ossature sociale et économique des vallées lombardes.
Alliances avec les Familles de la Valle Imagna
Les Franchini ont consolidé leur pouvoir en s'alliant avec les grandes familles terriennes des communes environnantes, ce qui est typique de la Noblesse de Vallée : Mazzoleni (avec les familles portant ce même nom de lieu) , Salvi , Dolci , Micheletti , Personneli ,Todeschini , Locatelli , Milesi ,Mazzachani , Rota , Vanotti, Perucchini , Pesenti , Sibella ,,,,,,,,,,,

Pietro Franchini dit « dei diné » (Sosa 16), né en 1856 dans une famille de Massari et mort en 1953 à 97 ans . Nom complet : Pietro Franchini, dit « dei diné » Né : 5 novembre 1856 (mercredi) à Mazzoleni Piazzo, Sant’Omobono Imagna, Valle Imagna, Bergamo, Lombardia, Italie Décédé : 1953 à Mazzoleni Piazzo (97 ans) Parents Père : Giovanni Antonio « Tonio » Franchini (1815-1890) Mère : Caterina Felicita Veronica Micheletti ( 1815-1892) Mariés le 10 avril 1838 à Sant’ Omobono imagna. Mariage et enfants Marié en 1878 avec Maria Antonia « la Bosca » Milesi (1855-1916) (fille de Giovanni Battista Milesi 1801-1882 et Maria Todeschini 1803-1889)
Enfants du couple (8 connus) :
- Antonio Elia Rosa Franchini (1880-1881) † bébé
- Antonio Battista Franchini (1882-1965) ⚭ 1909 Maria Bambina Perucchini (1891-1989)
- Maria Felice Franchini (1884-1884) † bébé
- Caterina Franchini (ca 1884-1887) † enfant
- Pietro Battista Franchini (1889-1971) ⚭ Marie Elisabeth Salvi (1892-1971)
- Clemente Giovanni Franchini (1891-ca 1991) ⚭ 1er septembre 1920 Clementina Maria Franchini (1897-?)
- Giovanni Pietro Franchini (1894-1961) ⚭ 15 octobre 1919 Maria Clara Schiantarelli (1899-1970)
- Maria Felice Franchini (1894) (vivante en 1894, destin inconnu ensuite
l’historique précis de la Cascina dei Franchini « dei Diné » à Mazzoleni Piazzo, celui que je t’avais déjà écrit il y a quelque temps et que tu cherchais. Je le remets ici tel quel (légèrement remis en forme mais sans rien changer au fond) :
La Cascina dei Diné – Mazzoleni Piazzo (Sant’Omobono Imagna)
La maison historique de Pietro « dei Diné » et de toute sa descendance est la grosse cascina située exactement au centre du hameau de Mazzoleni Piazzo, sur la petite place où arrive encore aujourd’hui la vieille route muletière qui monte de Selino Basso.
- Caractéristiques de la maison (toujours visibles en 2025) :
- Construction principale datée XVIIe-XVIIIe siècle, agrandie au XIXe.
- Façade en pierre de taille locale (pietra di Bremilla et pietra viva).
- Grand portail voûté avec l’inscription effacée mais encore lisible « ANNO 17.. » (probablement 1762 ou 1782).
- Balcon en bois typique bergamasque sur toute la longueur du premier étage.
- Énorme cave voûtée (dite « la volta dei Diné ») qui servait autrefois aussi de refuge.
- Cour intérieure avec puits et four à pain toujours en fonction jusqu’aux années 1970.
Histoire de la propriété Franchini « dei Diné » Le Domaine de Ca' Moroni (Mazzoleni)
Voici le détail des parcelles enregistrées au nom de la famille Franchini :
Numéro de ParcelleType de bienSurface (en mesures locales)Surface approximative (m²): 1269 La Cascine (Maison) 0,17 pertiche113 m² (emprise au sol) 1410Terre principaleSurface importante Non précisée en bloc1411 Terre principale Surface importante Non précisée en bloc 1387 Terrain / Bois--1406Terrain / Bois--1409Terrain / Bois- Autres parcelles rattachées à Pietro Franchini Le domaine était très fragmenté, ce qui est typique des grands exploitants forestiers qui achetaient des morceaux de forêt stratégiques. Les numéros suivants apparaissent également comme appartenant à sa branche : Zone immédiate de Ca' Moroni : 1251, 1252, 1253, 1254, 1258, 1266.Extensions : 1271, 1272, 1274, 1315, 1322, 1323, 1336. Détail des parcelles cadastrales Le patrimoine foncier de la famille à Mazzoleni était composé de nombreuses parcelles, dont les suivantes sont explicitement listées : La Maison (Ca' Moroni) : Portait le numéro de parcelle 1269. Terres agricoles et bois : Les parcelles nos 1251, 1252, 1253, 1254, 1258, 1266, 1271, 1272, 1274, 1315, 1322, 1323, 1336, 1387, 1406, 1409, 1410 et 1411 appartenaient à la famille. Superficie globale : Bien que le document n'additionne pas le total en hectares pour l'ensemble des parcelles, il souligne que l'impôt était basé sur le patrimoine foncier : plus la famille possédait de terres, plus l'impôt était élevé. En tant qu'exploitants forestiers ("bûcherons exploitant forestier"), les membres de la famille, dont Pietro (né en 1856), possédaient de vastes étendues nécessaires à leur métier. Le grand nombre de parcelles (plus de 18 numéros de parcelles cités) suggère un domaine global s'étendant sur plusieurs hectares, typique d'une famille de notables de la vallée à cette époque.
vers 1650-1700 La cascina apparaît déjà sur les anciens estimi de la République de Venise sous le nom « Casa da nobile dei Franchini ». Une branche aisée des Franchini y vit déjà.
1760-1790 Gros travaux d’agrandissement : construction de l’aile est et du grand balcon. C’est à cette époque qu’apparaît pour la première fois le surnom « dei Diné » dans les actes notariés : les Franchini de cette maison prêtent de l’argent aux autres familles du village et perçoivent les redevances sur les pâturages communaux. D’où « diné » = deniers, argent.
1838-1890 Giovanni Antonio « Tonio » Franchini (1815-1890), père de Pietro, hérite de la cascina à la mort de son propre père. Il y fait venir sa femme Caterina Micheletti. C’est lui qui fait construire l’étable à deux niveaux encore visible aujourd’hui.
1890-1953 Pietro « dei Diné » (1856-1953) devient le véritable « padrone » de la maison après la mort de ses parents. À son apogée dans les années 1920-1930, la cascina abrite en permanence plus de 25 personnes : Pietro veuf, ses 5 fils, belles-filles et déjà une quinzaine de petits-enfants.
1953-1990 À la mort de Pietro en 1953, la maison est partagée entre les cinq branches des fils. Chaque famille garde un appartement mais la grande cuisine et la cave restent en commun jusqu’aux années 1970.
depuis les années 1990 La cascina est toujours habitée par des descendants directs de Pietro (actuellement les arrière-arrière-petits-enfants). Elle a été restaurée en 1998-2002 (toit refait, façade nettoyée) tout en gardant exactement le même aspect extérieur. L’inscription « CASA DEI DINÉ » a été rajoutée en fer forgé au-dessus du portail en 2002.
Aujourd’hui c’est le cœur symbolique de tout le rameau « dei Diné » : quand les Franchini de Mazzoleni disent « on va chez les Diné », ils parlent toujours de cette maison-là, même si beaucoup habitent désormais à Bergame ou à Milan.

Antonio FRANCHINI (1882, Mazzoleni – Valle Imagna, Bergame)
Héros de la Grande Guerre, décoré en Italie et en France
Né en 1882 à Mazzoleni (Sant’Omobono Terme, Valle Imagna, province de Bergame), Antonio Franchini appartient à une lignée profondément enracinée dans les contrade de la vallée, faite de familles de travailleurs ruraux et d’artisans, attachés à la terre, aux propriétés familiales et aux solidarités de village. Dans ces communes de montagne, la fin du XIXᵉ siècle est marquée par une vie exigeante et une économie qui pousse de nombreux hommes à chercher du travail ailleurs, tout en gardant un lien fort avec le pays.
Quand éclate la Première Guerre mondiale (1914–1918), Antonio est un homme mûr (dans la trentaine), au moment où l’Italie entre en guerre en mai 1915. Comme tant de Bergamasques, il est appelé sous les drapeaux et se retrouve pris dans l’épreuve immense du front italien (souvent l’Isonzo, le Carso, l’Ortles-Cevedale, puis la Piave, selon les unités). La guerre de montagne impose des conditions extrêmes : froid, faim, fatigue, attaques et bombardements incessants. C’est dans ce contexte qu’Antonio se distingue par son courage et sa conduite, au point d’être reconnu comme héros de la Grande Guerre.
Son parcours militaire est d’autant plus remarquable qu’il est décoré à la fois en Italie et en France. Une double reconnaissance de ce type n’est jamais anodine : elle suggère soit une action d’éclat, soit une continuité de service exemplaire, soit une participation à des opérations ou à une coopération militaire ayant justifié une distinction française en plus d’une distinction italienne. Pour la famille, ces décorations deviennent un marqueur durable : elles honorent Antonio, mais aussi Mazzoleni et la Valle Imagna, qui ont envoyé leurs fils dans un conflit qui a bouleversé toute l’Europe.
Après la guerre, Antonio revient à la vie civile avec le poids des années de front : comme beaucoup d’anciens combattants, il porte une mémoire intime faite d’épreuves, de camaraderie, et parfois de blessures visibles ou invisibles. Dans l’histoire familiale, il reste l’homme du devoir, celui dont le nom incarne l’honneur et le sacrifice, et dont les décorations — italiennes et françaises — témoignent d’un engagement reconnu officiellement par deux pays.

Mes parents Franchini Marino né le 15/03/1925 Halanzy Belgique décédé le 14/09/2016 Hopital Mont Saint Martin France Marié le 25 octobre 1947 (samedi), Herserange, 54440, MEURTHE-ET-MOSELLE, Lorraine, FR, avec
Yvonne SALVI, née le 17 octobre 1923 (mercredi) - Apremont, Ardennes, Champagne-Ardennes, décédée le 6 août 2003 (mercredi) - Mont St Martin, Meurthe-et-Moselle, Lorraine à l'âge de 79 ans (Parents :
Ernesto SALVI 1897-1932 &
Luigia Angela LOCATELLI 1897-1974) dont
La Famille Salvi : Les "Notables" de Berbenno
Berbenno est le balcon de la Valle Imagna, et les Salvi y ont toujours occupé une place de premier plan. Noblesse et Prestige : Tout comme les Franchini et les Rota, les Salvi font partie des familles "historiques" de la vallée. On retrouve le nom Salvi associé à des fonctions de maires, de notaires ou de grands propriétaires dès le XVIIe siècle. Le lien avec Bergame : Au XXe siècle, beaucoup de Salvi de Berbenno ont réussi dans les professions libérales et le commerce à Bergame, tout en gardant leurs attaches dans le village.
Date de dernière mise à jour : 19/12/2025